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Prendre soin de son alimentation


Pourquoi faut-il doper son microbiote?

Alors que débute l’exposition « Microbiote » à la Cité des Sciences et de l’industrie à Paris, réponses à quelques questions sur ces micro-organismes qui nous veulent du bien, nichés dans nos intestins, et popularisés par le livre « Le Charme discret de l’intestin » de Giulia Enders paru en 2014 chez Actes Sud.

Qui peuple le microbiote ?

Une armée d’envahisseurs bénéfiques ! Le microbiote intestinal, c’est l’ensemble des micro-organismes présents dans le tube digestif, de la bouche jusqu’à l’anus et en particulier dans le colon. Cette communauté microbienne nombreuse (environ 100 000 milliards de bactéries) est présente dans l’intestin dès la naissance. Elle évolue pour se stabiliser vers l’âge de 2 ou 3 ans. Ces microbes interagissent avec le reste du corps. On connaît aujourd’hui les 600 000 gènes qui composent le microbiote intestinal de chaque individu.

A quoi sert le microbiote ?

A fournir de l’énergie et à renforcer les défenses immunitaires ! En participant à la digestion, les bactéries de l’intestin produisent des vitamines et d’autres petites molécules, véritables sources d’énergie très utiles pour nos cellules - celles de la paroi intestinale, ou de muscles comme le cœur. On estime que 80% des molécules circulant dans le sang proviennent de l’activité microbienne intestinale. Des molécules actives dans le cerveau, peuvent même être produites par des bactéries intestinales. Les microbes sains de l’intestin servent aussi de barrières et nous protègent de bactéries extérieures agressives pathogènes.

Pourquoi chouchouter son microbiote ?

Parce ce qu’on sait aujourd’hui qu’une altération ou qu’une déviation du microbiote est associée à la majorité des maladies chroniques contemporaines. Dans certains cancers, mais, aussi, dans :

  • Les maladies inflammatoires de l’intestin, comme la maladie de Crohn ou la recto-colite

  • Les maladies métaboliques comme le surpoids, l’obésité, ou le diabète

  • Les maladies hépatiques comme la stéatose non alcoolique, qui peut dégénérer en hépatite puis en cirrhose.

  • Certaines maladies inflammatoires articulaires.

  • Certaines maladies neurologiques : neurodégénérativescomme la maladie de Parkinson, mais aussi neurospychiatriques, (l’autisme, la schizophrénie, les syndromes bipolaires ou la dépression résistante…).

Prendre soin de son microbiote, c’est donc faire de la prévention.

Comment bichonner son microbiote ?

Une bonne alimentation favorise une interaction positive entre le microbiote et notre organisme.

On trouve des bactéries aux effets bénéfiques dans une alimentation riche en fibres. Selon les nutritionnistes, nous consommons en moyenne 17 grammes de fibres par jour. Or il faudrait en manger au moins 30 g, fibres, et donc quasiment doubler notre consommation actuelle pour prendre soin de notre microbiote. Plus que la quantité, il faudrait surtout améliorer la diversité des sources de fibres.Nos bactéries de l’intestin raffolent de la variété. Plutôt que les 5 parts de fruits et légumes recommandées par jour, il faudrait consommer 25 fruits et légumes différents par semaine.

Aux bienfaits des fibres on peut ajouter des petites molécules de polyphénols que l‘on trouve dans les fruits et légumes (fruits rouges, agrumes, artichauts, lentilles…), en particulier dans leur peau. Ces molécules apportent des antioxydants et des anti-inflammatoires, et sont donc de véritables protecteurs donnés par la nature.

A contrario, la graisse et les protéines animales sont moins favorables car elles favorisent l’inflammation qui va nuire au microbiote.

Pour renforcer les défenses naturelles des bactéries de l’intestin, on peut leur apporter du renfort par des fermentés comme la choucroute ou les produits laitiers qui, en plus du calcium, des minéraux et des vitamines, apportent des bactéries vivantes.

Par ailleurs, les chercheurs s’intéressent de plus en plus aux interactions entre l’intestin et le cerveau. Un stress permanent produit du cortisol qui augmente la perméabilité intestinale. Bien gérer son stress, prendre du recul, faire de la méditation, va donc avoir indirectement un effet bénéfique sur notre microbiote. Et c’est un scientifique qui le dit !


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